Dimanche, les grands électeurs sarthois seront appelés à élire leurs 3 sénateurs pour les 6 ans à venir. Si la donne politique locale s’avère différente comparée aux élections sénatoriales de 2004, certaines modifications électorales méritent d’être prises en compte afin de comprendre ce scrutin le plus objectivement possible.
Tout d’abord, le mode de scrutin n’est plus le même.
En 2004, les trois sénateurs sarthois, Roland du Luart, François Fillon et Marcel-Pierre Cléach, avaient été élus chacun sur son nom avec un scrutin uninominal majoritaire à 2 tours.
Afin de s’assurer des élus supplémentaires face à une majorité sénatoriale en danger, le Gouvernement actuel a décidé de modifier la donne.
Dimanche, leurs successeurs seront donc élus à un scrutin de liste, proportionnel à 1 tour, dans tous les départements ayant 3 sénateurs et plus.
Ensuite, le nombre de grands électeurs a considérablement évolué : de 1420 en 2004, celui-ci passe à 1547 cette année, soit 127 électeurs de plus. Cette augmentation est due à la réforme du mode de scrutin puisque dans les villes de plus de 30 000 habitants, en plus des conseillers municipaux, un délégué sénatorial est désormais désigné par tranche de 800 habitants et non plus 1000 : en Sarthe, seule la Ville du Mans est concernée et voit donc le nombre de ses grands électeurs augmenter considérablement.
Enfin, ces 2 éléments ont une conséquence : les zones urbaines, dont la ville du Mans, prennent une place plus importante au détriment des zones rurales, ce qui favorise objectivement la gauche : cela n’est pas une surprise car c’était la volonté de la réforme de ce mode de scrutin.
Pour rappel, voici les résultats des élections sénatoriales en 2004 en Sarthe :
Roland du Luart, UMP, 713 voix (élu) ; François Fillon, UMP, 711 voix (élu) ; Marcel-Pierre Cléach, UMP, 600 voix (élu) ; Marietta Karamanli, PS, 455 voix; Jean-Claude Boulard, PS, 421 voix ; Yvon Luby, PCF, 348 ; Pierre Hellier, UMP, 281 ; Jean-Christophe Gavallet, Les Verts, 96 ; Brigitte Haudebourg, extrême gauche, 61 ; Dominique Amiard, PRG, 49 ; Claude Picault, DVG, 49 ; Gérard Frétellière, DVG, 48 ; Joël Métivier, FN, 12 ; Jacques Dehergne, SE, 2 ; Jeannette Delory, André Dovillez et Guido Ometto, 0.